Tales of Alkheim
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 Une poignée d'herbes

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Capucine Da Silva
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Capucine Da Silva
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MessageSujet: Une poignée d'herbes   Une poignée d'herbes EmptySam 11 Avr - 23:42

Une poignée d'herbes
x Capucine & Kagamico
Une herbe rare.

Une rumeur, quelques mots chuchotés un peu partout dans la ville rendant quelques alchimistes fébriles et parmi ces quelques âmes curieuses on pouvait y trouver Capucine. Évidemment, en tant qu’alchimiste la plus prometteuse du monde, elle se devait de mettre la main sur cette herbe et de l’étudier. Ainsi, non seulement elle aurait en main quelque chose que tous jalouseraient, mais en plus, elle aurait la chance de connaître son nom comme étant celle qui avait su en faire des potions ou du moins quelque chose de nouveau et inconnu du reste du monde. Imaginez à quel point on parlerait de son atelier par la suite ! Elle n’avait pas besoin de plus de motivation pour parcourir les différents fournisseurs d’herbes de la cité.

Un nez fouineur et une soif de victoire l’animait, rien de plus. Elle était passé dans quelques boutiques déjà sans trouver quoi que se soit d’intéressant. L’envie de jurer n’était pas loin, mais se serait admettre la défaite. Il fallait qu’elle résiste. Elle était après tout la prestigieuse fondatrice de l’un des meilleurs établissements de la ville – dont la ville ignorait encore l’existence, mais ce n’était que détail, elle allait travailler là-dessus bientôt – c’était donc un devoir de garder la face, malgré l’envie de piquer une crise qui commençait de plus en plus à lui monter à la tête.

Cette porte serait la dernière, du moins, de la journée. Si elle ne trouvait pas ce qu’elle cherchait, elle allait rentrer et reprendre les recherches le lendemain. La porte fit tinter une petite cloche et une jeune femme rousse avec de longues oreilles de lapin sorti d’en dessous du comptoir, un grand sourire aux lèvres. Elle salua sa cliente avec politesse et l’invita à jeter un coup d’œil.

La boutique était sombre et étroite, des plantes pendaient du plafond et débordaient ses étagères un peu partout. Dix milles odeurs chatouillaient les narines de tous ceux qui entreraient. Certains des plus connaisseurs pouvaient même identifier les celles qui prédominaient. La fenêtre était ouverte et le bruit du marché entraient sans peine, bien que la lumière du jour eût un peu de mal.

Capucine fit d’abord un tour de l’endroit, pour voir s’il n’était pas sur les tablettes, mais elle ne trouva rien d’extraordinaire.

« Excuse-moi mademoiselle, je cherche une plante qui serait rare, du jamais vu avant, aurais-tu quelque chose comme ça ici ? »

Évidemment, la boutique n’avait pas la gueule d’une boutique qui aurait ce qu’elle cherchait, mais ne savait-on jamais.

« J’ai effectivement quelque chose ! Vous n’allez pas le croire. Jamais vu, jamais entendu parler avant ! Voulez-vous voir ? »
© CRIMSON DAY
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Kagamico Izurikagure
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Kagamico Izurikagure
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MessageSujet: Re: Une poignée d'herbes   Une poignée d'herbes EmptyDim 12 Avr - 0:53

Blue & pink

Tout avait commencé quelques jours auparavant.

Il ne faut jamais croire ce que les imbéciles heureux de cette ville décadente peuvent raconter. Entre deux bières, avec leur accent guttural et à hacher au couteau, ils jacassent autour de stupidités lasses et ennuyantes, tout en mangeant avec leurs mains grasses et insalubres.

Ah ! En ces instants, que me manque mon Waven natal, ses codes si stricts et familiers, la tenue exemplaire de tous ses représentants, la propreté nette et exemplaire de toutes ses villes... En comparaison, Filen n'est qu'un ramassis d'impureté agressive et inadéquate à quelqu'un de mes ambitions.

Et pourtant... pourtant je n'ai pas le choix. Cet endroit, je l'ai choisi, tout comme cette vie. Je préfère côtoyer des gens qui me répugnent et m'effraient un peu, plutôt que de me retrouver prisonnière d'une cage dorée. Cette opulence, je me la construirai moi même !

Ce qui nous amène sur cette rumeur. Ça et là, malgré moi, je n'avais pu m'empêcher d'entendre deux ou trois ragots, dont un qui capta mon attention. Une herbe rare et nouvelle serait arrivée en ville, et les alchimistes les plus opportunistes s'étaient déjà rués sur l'occasion. Qui dit herbe rare dit mélanges encore plus rare, et dit richesse et popularité ! Je ne pouvais pas laisser l'occasion passer.

C'est pourquoi je suis descendue dans la rue, côtoyer ces gens qui me dégoutent. Partout où je vais, des regards sales et inquisiteurs me suivent, attirés par ma tenue atypique et colorée. Pourtant, les regards en soit ne me gênent pas (ce n'est que chose normale, ne suis-je pas magnifique ?), mais c'est plus leur porteurs. Devant de tels rustres, qui sait quelles ignominies traversent leurs intellects limités ?

Cependant, et malgré tous mes efforts, j'ai fait chou blanc. La mystérieuse herbe ne semble jamais avoir existé, et personne ne sait me renseigner. Je suis déjà prête à abandonner, dépitée, quand une voix se fait entendre d'une boutique, sur le bord de la rue.

".. n’allez pas le croire. Jamais vu, jamais entendu parler avant ! Voulez-vous voir ?"


Tiens, jamais vu, jamais entendu parler ? Et si c'était enfin le bon endroit ? J'hésite un moment avant d'y aller, il faut dire que la boutique, sombre, étroite et sentant légèrement le renfermé m'inspire tout sauf confiance, et je n'avais pas envie de me salir. Mais bon, je prends une grande inspiration, avant de me glisser à l'intérieur.

Une autre femme était déjà présente, mais je n'y prête guère attention. Il faut dire que seule l'herbe m’intéresse ! La vendeuse, m’apercevant, me fait un clin d’œil complice, auquel je réponds avec un sourire que je veux aimable mais qui ne sait cacher mon dégout.

"Aha, je vous que vous êtes intéressée vous aussi madame ! Vous allez voir, vous n'allez pas en croire vos yeux !"


La femme, dont le sourire enjoliveur et les oreilles de lapin ne faisaient que m'exaspérer (j'ai horreur des vendeurs. Toujours à en faire trop.) farfouille un instant dans ses étagères avant de sortir une boîte faite d'un bois sombre qu'elle pose avec précaution.

"Ces herbes me viennent d'une contrée orientale, bien au delà de la mer... elles sont uniques !"


En ouvrant la boite, une odeur herbacée très forte s'en échappe, montant dans mes narines... et je ne peux réprimer un léger soupir.

"Ce sont des Opiacéa Herbalis, dites Opiacées ! Elles sont très utiles dans la confection de toutes sortes de remède, et j'ai même entendu dire qu'un alchimiste aurai réussi à soigner quelqu'un... qui était déjà mort ! Ces herbes sont miraculeuses, seulement 100 pièces d'or l'unité ! Pour un prix comme ça, c'est donné !"


Je hoche la tête avant de me lever, déçue. J'aurai du m'en douter !

"Mais, enfin, madame, pourquoi partez vous ? Je peux vous faire un prix !"


Je soupire de nouveau, avant de me tourner vers elle, mettant une main sur ma hanche, signe d'exaspération.

"Je ne voulais pas mettre à mal votre petit commerce... Continuez à arnaquer des alchimistes stupides, je m'en fiche. Mais, visiblement, vous tenez à ce que je vous explique !" j'ai un petit sourire arrogant "Ce ne sont que de vulgaires fleurs de Lotus. Elles sont très répandues en Waven, j'en cultivais moi même dans mon jardin, alors n'essayez pas de me faire croire que ce sont des herbes rares ou je ne sais quoi d'autre."


J'ai enfin un regard pour l'autre femme présente dans l'échoppe.

"Votre amateurisme ne vous a pas permis de faire la différence, mais ce n'est pas grave, c'est la norme pour un alchimiste commun de Filen. Tout ce que vous arriverez à faire avec des fleurs de Lotus, c'est des anti-urticants... Et encore, avec un peu de talent, ce qui n'est probablement pas votre cas."


Je n'ai plus qu'une envie, partir de cet endroit minable, empli de gens médiocres.

ft. Capucine


Dernière édition par Kagamico Izurikagure le Dim 19 Avr - 23:15, édité 1 fois
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Capucine Da Silva
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Capucine Da Silva
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MessageSujet: Re: Une poignée d'herbes   Une poignée d'herbes EmptyDim 12 Avr - 6:16

Une poignée d'herbes
x Capucine & Kagamico
La réponse positive de la marchande fit sourire Capucine qui, immédiatement, s’appuya contre le comptoir, intéressée. Une autre femme entra, probablement attirée par la phrase excitée de la marchande. Capucine lança un regard à cette nouvelle rivale. Elle était tout en bleu, un peu à l’opposée d’elle. Si la plante qu’elle cherchait était effectivement dans ses lieux, il lui faudrait un faire une offre si grande que la femme aux oreilles de lapin ne pourrait refuser.

Poursuivant son monologue, la femme posa sur le comptoir un boîte sombre et la tension était à son plus haut. La maîtresse d’Hortus Edenis ne pouvait se permettre de se faire battre par cette étrangère et elle sentait la pression monter. Après tout, même si son nom était celui d’une fleur n’en avait ni la délicatesse ni la douceur.

La vendeuse ouvrit la boite jamais l’intérêt de Capucine ne s’était volatilisé aussi rapidement. Elle n’écouta même pas ce qu’expliquait la femme. Des lotus … ce n’était que des lotus … La nouvelle rivale soupira et commença à s’éloigner alors que la marchande tenta de la rappeler. La femme explosa, froidement, mais elle explosa tout de même.

Elle commença par expliquer à la marchande dont le visage s’empourprait un peu plus avec chaque mot son erreur avant de se retourner ver Capucine qui n’avait littéralement rien fait et retenait elle-même de crier à la marchande qu’elle allait trouver une façon de faire fermer sa boutique pour ce genre d’arnaque et qu’elle ne savait pas à qui elle avait à faire !

« Qui dit que je n’ai pas vue la supercherie ? Si je n’ai pas encore bougé, c’est bien pour ne pas créer la même scène que vous, madame. »

À ce point-là, Capucine serrait la mâchoire avec force. Il ne fallait pas qu’elle fasse une scène, pas après avoir dit ces quelques mots. Mais dans son regard bleu ciel, on voyait la colère, l’envie d’hurler et le désir de tout briser dans cette boutique, mais il fallait se sauver la face devant cette autre arrogante. Si elle était désillusionnée ce n’était peut-être pas de sa faute !

« Dire que je vous trouvais presque intéressante … »

Tournant ensuite son regard clair vers la femme derrière le comptoir sombre, la jeune femme blonde, non seulement, trouva le regard de la fautive, mais lui adressa une menace d’une voix lourde, chargée d’une colère sourde.

« Et toi, toi tu vas regretter ce que tu viens de faire. Essayer d’arnaquer une alchimiste telle que moi … ça va te coûter ta boutique, ça je te le jure. Tu ne peux pas réellement penser que de vendre une poignée d’herbes inutiles en essayant de les faire passer pour quelque chose de rare resterait impuni. Tu es une plaie de la société, sache-le. »

Elle se tourna d’un bond, faisant ainsi claque sa longue chevelure blonde et frisée dans l’air, faisant tournoyer les pans de sa jupe rose autour de ses jambes. Elle commença à s’écarter et marcher vers la sortie d’un pas décidé.

« Madame, je dois tout de même reconnaître que vous n’êtes pas n’importe qui. Si jamais vous chercher du travail, l’atelier Hortus Edenis pourrait envisager de vous engager. »

© CRIMSON DAY
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Kagamico Izurikagure
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Kagamico Izurikagure
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MessageSujet: Re: Une poignée d'herbes   Une poignée d'herbes EmptyDim 12 Avr - 6:59

Blue & pink

Vraisemblablement, ma petite pique ne plait pas à l'autre alchimiste, qui me réplique avoir très bien remarqué qu'il ne s'agissait que de fleurs de lotus, et non d'une herbe plus rare, et que si elle ne s'était pas manifestée, ce n'était que pour ne pas faire de scène. Je lui lance un regard dubitatif, après tout, le fait qu'elle ne me raconte ça que pour ne pas perdre la face me semble bien plus probable...

Surtout qu'elle enchaine en adressant une tirade à la tenancière, endiablée et au verbe fort bien choisi. Tiens, voilà quelque chose que je n'aurai pas soupçonné chez elle. Non pas que ça m’intéresse, mais bien souvent les petits chiots se voulant indépendantes se retrouvent effrayés par le monde extérieur, et je dois bien reconnaitre malgré moi que c'est son cas.

Sur cette réflexion à haute voix, elle tourne les talons, devenue auteure d'une scène qu'elle me disait vouloir éviter, et je lui emboite le pas. Je n'ai plus rien faire ici, ma journée est fi-chue !

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que l'autre niaise me parle de nouveau. Tssk, comme si je n'avais pas perdu suffisamment de temps !

"Madame, je dois tout de même reconnaître que vous n’êtes pas n’importe qui..."


Fait évident, qu'elle enchaine, et que je puisse m'en aller ! Je daigne de la regarder avec un sourire de circonstance forcé. Je possède quand même des manières, et je me ferais honte à ne pas les respecter, même avec quelqu'un de détestable !

"...Si jamais vous cherchez du travail, l’atelier Hortus Edenis pourrait envisager de vous engager."

A ces mots, je lui adresse mon premier vrai regard. A force de côtoyer des gens que je ne supportais pas, j'avais appris à ignorer toute personne déplaisante d'entrée de jeu, et, inconsciemment, je l'avais fait avec elle. Sans réellement le vouloir, je l'avais classée au même titre que tous les cloportes répugnants s'agitant dans les bas-fonds de cette ville immonde.

Pourtant, mon intérêt est piqué. Cette femme n'est pas n'importe qui, bien au contraire, c'est la gérante d'un atelier. Si le nom Hortus Edenis m'est totalement étranger, il n'en reste pas moins que c'est une formidable opportunité, même de travailler dans un atelier modeste. Il faudrait que je sois folle pour me désintéresser d'une telle offre !

J'observe donc à qui j'ai à faire, pour la première fois depuis mon arrivée dans ce marché. Elle était... différente. Ce n'étais pas une femme prisonnière de sa condition, précieuse et vivant dans son monde, mais, de toute évidence, ce n'étais pas une femme garçon manqué non plus, à boire des bières dans une crasse totale. Non, non... De par sa tenue, son regard déterminé, mais aussi son élégance, je ne peux m'empêcher de tracer un léger parallèle entre elle et moi. Une femme de manières, élégante et raffinée, mais au caractère bien trempé et indépendante.

Et très rose.

Mon regard sur elle change donc. Peut être que c'était une personne qui valait un peu mieux que ce que j'en avais jugé auparavant. Mais il me restait une chose à vérifier avant d'aller travailler chez elle...

Je prends la parole, d'un ton mesuré :

"Nous ne connaissons pas, mais vous m'offrez une place dans votre atelier. J'en déduis que vous savez repérer les alchimistes de talent quand vous en voyez devant vous... Mais je souhaiterais savoir si vous même en êtes une avant de m'engager."


J'ai un petit sourire légèrement condescendant.

"Comprenez moi, je ne veux pas gaspiller mes talents dans un atelier qui n'a aucun avenir !"

Je me reprends, déposant délicatement ma main sur ma joue, comme pour souligner mon propos

"C'est pourquoi je propose un duel alchimique. Répondons à la demande d'un client, et laissons le juger qui de nous deux à le mieux rempli sa demande. Si vous me vainquez... j'accepte de vous rejoindre, et je me plierai à vos ordres. Mais, si vous échouez... et pour que le pari soit acceptable, vous renoncez à diriger votre atelier. Pour reprendre vos termes, vous ne seriez dans ce cas qu'une "plaie de la société", me trompes-je ?"


J'envoie mes cheveux vers l'arrière d'une main, avant de conclure : "Alors, le risque vous semble t'il à la hauteur, Madame ?"

Mon petit sourire narquois ne me quitte plus. Un défi qu'aucun de nous ne veut perdre, voilà qui met tout de suite un peu de piquant dans une relation professionnelle, n'est ce pas ?

ft. Capucine


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Capucine Da Silva
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Capucine Da Silva
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MessageSujet: Re: Une poignée d'herbes   Une poignée d'herbes EmptyDim 12 Avr - 20:29

Une poignée d'herbes
x Capucine & Kagamico
Finalement, l’autre femme réagissait à Capucine, sans seulement l’insulter … enfin … Sans viser une insulte directe et indigne. Elle avait … du caractère, fallait le dire comme ça. Et probablement un égo surdéveloppé pour penser être meilleure que Capucine. Pourtant, toutes ses paroles transpiraient l’assurance et l’arrogance de quelqu’un qui sait ce qu’il fait. À un tel défi, on ne pouvait pas dire non. Il fallait la remettre à sa place. Bientôt, le monde entier connaîtrait Capucine Da Silva et son talent. Pour l’heure, il fallait faire comprendre à cette impertinente ce qu’elle venait de dire.

« Évidemment que je peux repérer un alchimiste qui a potentiel. Après, c’est à elle de savoir prendre la bonne décision. »

Pourtant la jeune femme continua, vantant ses soi-disant talents. Elle eut même le culot de sous-entendre qu’Hortus Edenis n’avait pas d’avenir. Cette fois-ci, elle fut répondue par un regard dur de la part de la fondatrice qui avait une envie palpable de faire ou dire des choses qui n’avaient pas leur place dans une conversation civilisée. Un défi, tout ce qui avait de plus banal, voilà ce qu’elle proposait. Capucine avait un peu d’expérience dans le domaine puisque, bien clairement, ce n’était pas la première journée que son atelier était ouverte. Elle hocha donc la tête à la demande de l’inconnue.

« D’accord, j’accepte ton défi et toute ses conditions. Allons à l’atelier. »

La voix de Capucine était confiante, sans même l’ombre d’un doute. Elle bouillonnait de frustration qu’on ait pu penser qu’elle n’était pas supérieure en tout point. Sa mâchoire était serrée, tout comme ses poings et son pas n’avait jamais eu plus de détermination, mais on voyait qu’elle n’envisageait même pas la défaite. Non, elle n’allait pas échouée. Elle ne pouvait pas. L’enjeu était immense. Pourtant, les chances d’échec étaient tellement basses, car rien n’était à l’épreuve de Capucine Da Silva. Elle pouvait faire absolument tout ce qu’elle voulait. Après tout, elle était sans l’ombre d’un doute l’alchimiste la plus prometteuse et, cette journée-là, elle n’allait que réaffirmer ce qu’elle savait déjà et montrer à quel point c’était elle qui dominait et pas cette inconnue aux grands airs.

« Je suis Capucine Da Silva et tu ferais bien de te rappeler de ce nom, car c’est moi qui vais t’écraser. »

La blondinette, dans sa robe rose, avec son visage un peu rougit de colère ouvrit le chemin jusqu’à l’atelier. Elle resta silencieuse tout au long de la marche, se concentrant unique sur l’objectif qu’elle se fixait. Lorsqu’elle arriva, une jeune fille, clairement une alchimiste nouvellement diplômée à en voir sa tête – elle était tellement jeune que ça ne pouvait être autrement – les accueillie chaleureusement, mais s’éclipsa en voyant la tête de la gérante de l’endroit. Elle savait à quel point il était désagréable de se retrouver sur son chemin lorsqu’elle était dans cet état.

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Kagamico Izurikagure
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MessageSujet: Re: Une poignée d'herbes   Une poignée d'herbes EmptyLun 13 Avr - 2:47

Blue & pink

J'ai, de toute évidence, relativement bien jugée la femme en face de moi, car sa réaction est celle que j'attendais d'une femme de sa stature. Enfin, non, plutôt celle que je voulais voir.

Quelqu'un qui accepte un tel défi sans même protester ne peut être que quelqu'un d'intéressant, et, même si ses compétences alchimiques se révèlent médiocre (ce dont je commence à douter), j'aurai au moins eu un peu de divertissement.

« Je suis Capucine Da Silva et tu ferais bien de te rappeler de ce nom, car c’est moi qui vais t’écraser. »


Mon sourire narquois ne me quitte pas alors qu'elle commence à partir, bien que mes yeux pétillent, comme si je pressentais maintenant la vraie nature de cette femme au nom tout sauf familier.

Je lui emboite le pas, alors que nous nous dirigeons vers son atelier, et je constate rapidement que nous partageons des gouts communs. Il n'est pas situé dans la ville même, au milieu des regards indiscrets et de la saleté, mais bel et bien sur la périphérie de la ville, pour pouvoir profiter des avantages de la ville sans en avoir les inconvénients. Ça, nous le partagions... Et le gout du risque, bien sur.

Après tout, nous avions toutes les deux parié des choses que nous ne voulions perdre. La direction de son atelier, pour une telle femme, doit lui être plus que précieuse. Quand à moi j'avais parié quelque chose à laquelle je tiens énormément également : mon indépendance. Mais nous avions aussi toutes les deux quelque chose à gagner en cas de victoire, ce qui rendait le pari encore plus savoureux.

En voyant l'atelier en lui même, je peine à garder mon impassibilité, tant je suis conquise par le lieu. Mon atelier rêvé lui serait très semblable, hormis quelques touches de ma contrée natale à droite à gauche, tout y est. C'était propre, c'était distingué, élégant, raffiné, digne d'une femme de mon ambition et de ma prestance. C'est définitif, cette alchimiste rencontrée dans un coin de rue se révèle être de plus en plus intrigante.

Une jeune femme nous accueille à l'entrée, mais elle est vite expédiée par Capucine, bien que j'ai malgré tout le temps de lui adresser un petit signe de tête en guise de salutation. Elle semblait discrète, mais savait respecter les humeurs de son patron... Une qualité, indéniablement.

Nous nous installons alors autour d'une table en bois rose, face à face. Son visage n'exprime rien d'autre qu'une sombre détermination que ferait presque froid dans le dos. Nous n'avons plus rien d'autre à faire qu'attendre la venue d'un client, pour régler notre duel. Autant en profiter pour faire connaissance, non ? Je croise mes jambes, installée sur une chaise rose, avant de lui adresser la parole.

"C'est un bien bel atelier que vous avez là, Dame Da Silva. Je dois dire que je suis impressionnée, et moi qui prenais tous les Fileniens pour des rustres. D'ailleurs, avec tous ces...  évènements, je ne me suis même pas présentée. Kagamico Izurikagure, alchimiste de profession, enchantée de faire votre connaissance."

J'incline la tête pour conclure ma présentation, avant de reprendre, la redressant.

"Dites moi, depuis quand officiez vous ? Avez vous déjà accompli de grandes choses en tant qu'alchimiste ? Je suis curieuse de connaitre mon adversaire."

ft. Capucine
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